Heureux qui comme Ulysse, a fait un long voyage . Et comme Jean-Baptiste MUYARD, aussi, qui a couvert à pied en vingt six étapes : huit cent seize kilomètres, soit une moyenne de près de trente-deux kilomètres par jour.

Au cours de ce pèlerinage à Lourdes Jean-Baptiste a fait l'expérience du dur effort solitaire nécessité par cette longue marche. Et il a aussi côtoyé des humains au grand cœur et d'autre humains au cœur sec, stérilisé par l'égoïsme ou la méfiance.

Quelle constatation : les milieux d'église n'ont pas toujours été les plus solidaires pour ce pèlerin soutenu par une foi profonde. Mais d'autres ont compensé avec leur cœur et parfois avec des moyens modestes, qui ont mis de baume au plus profond du "Cheminot du Christ".

Qu'importe d'ailleurs ces détails de parcours puisque le but a été atteint : le pèlerin Jean-Baptiste a réalisé non pas un rêve, mais un vœu très cher, celui de souffrir dans son voyage et dans sa chair, pour aller dire sur place à "La Dame de Lourdes" son amour profond pour Jésus, pour Elle et Joseph et sa croyance sans faille.

Raphaël FEDERICI, Journaliste in "le Progrès de Lyon"

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